Le Shorinji Kempo Seïgido Ryu

Le Shōrinji Kempō moderne est né 1947, sur l’île de Shikoku au Japon, l’œuvre du japonais So Doshin (prononciation chinoise de son nom Nakano MICHIOMI – 1911 à 1980).

So Doshin, dans sa jeunesse, a suivi l’enseignement de son grand-père, expert en Kendo, Sojutsu (art de la Lance) et Jujutsu.
So Doshin a passé de nombreuses années en Chine et y a appris des techniques de divers styles d’arts martiaux chinois parmi lesquels le Shaolin Giwamonken qu’il a étudié au temple Shaolin (Shorin-ji en japonais).

A son retour au Japon, après la fin de la seconde guerre mondiale, à l’âge de 36 ans, So Doshin décide d’enseigner la philosophie de Bouddha « Pour la restauration de mon pays, je dédierai la moitié de mon temps à former des jeunes gens courageux, charitables et justes ».

Ensuite So doshin fonde son Dojo, mélangeant plusieurs principes :

Ken zen ichi nyo – Le corps et l’esprit,
Riki ai funi – La force et la compassion,
Shushu kōju – Priorité de la défense sur l’attaque,
– et bien d’autres encore.

Concernant les techniques, elles sont séparés en deux familles, le Juho (technique de saisie et d’immobilisation et leurs dégagements) et le Goho (technique de pieds-poings).

Le «Seiho» est un autre aspect du Shōrinji Kempō, à base de «shiatsu» .
Le Seiho peut être pratiqué à la fin des cours mais pas seulement.
Il est appliqué sur les points vitaux du corps après l’entraînement, afin de détendre les muscles et de réguler la circulation, favorisant ainsi une bonne santé.

Le « Zazen » : méditation assise afin de ramener le calme. Le Zazen fait partie de l’enseignement du Shōrinji Kempō.
Il rappelle ainsi les fondements de la discipline, la philosophie du Kongo Zen.

1972 est l’année de création de l’International Shorinji Kempo Federation (ISKF) qui deviendra la World Shorinji Kempo Organization (WSKO) en 1974.

En octobre 1972, le Shōrinji Kempō est introduit en France par trois français (les frères Roland et Georges HERNAEZ et Daniel DUBOIS) pratiquants d’arts martiaux et qui réussirent à être admis à Tadotsu, Q.G. de la WSKO.
Cette même année, en octobre, la venue d’un japonais Hiroshi AOSAKA, lui-même pratiquant de Shōrinji Kempō permit l’implantation plus aisée de cette discipline en France.

En Janvier 1977, François-Xavier ALBERTINI commencera l’étude du Shōrinji Kempō sous la direction de Hiroshi AOSAKA Sensei pendant 18 années.
François-Xavier ALBERTINI réalisera au cours des années suivantes plusieurs stages au Japon, en Espagne, en Angleterre, en Finlande, en Suisse…

De 1986 à 1994, ALBERTINI Sensei développe et enseigne le Shōrinji Kempō dans la ville de Sevran (93), sous la férule de la Fédération Française de Shōrinji Kempō (FFSK).
Il obtiendra le grade de 4eme Dan (WSKO) au Japon en 1993.

En 1994, ALBERTINI Sensei démissionne de la FFSK, n’étant plus en accord avec la direction prise par celle-ci.
Durant trois années il recherchera à centrer sa pratique et son enseignement sur l’adage du Shōrinji Kempō « vivons moitié pour nous même, moitié pour autrui ».


C’est en 1997 qu’il crée le Seïgidō Ryū «l’école de la voie du juste milieu». Il l’associe alors au Shōrinji Kempō et son école devient le Shōrinji Kempō Seïgidō Ryū, aidé et encouragé en cela par ses plus proches élèves, et par son principal collaborateur et alter ego Alain Bureau (5eme Dan WSKO). L’école se fait connaître au travers de la qualité et le sérieux de ses enseignements.

En 2000, l’International Shorinji Kempo Seïgido Ryu (ISKSR) est fondé. Cette fédération regroupe aujourd’hui des clubs dans 2 pays : France et Italie et développe des contacts en Angleterre, Espagne.